E Favule di Roseau : l’Agneau Pascal, l’Homme et le Loup

Publié le par Roseau

l-agneau-l-homme-et-le-loup.jpgEn voici une nouvelle, tirée du livre sacré et inédit et uniquement en ma possession "E Favule di Roseau" (Les Fables de Roseau) qui sied bien à cette période pascale  :

 

Un homme rencontra au détour d’un bosquet

Un loup et un agneau qui sévères l’attendaient

L’agneau nommé Pascal et le loup « Loup pour l’homme »

L’arrêtèrent d’un geste lui disant « qui nous sommes ? »

 

Je suis l’agneau Pascal et voici « Loup pour l’homme »

Je suis venu te voir car les vents ont tourné

Je dois te sacrifier homme parmi les hommes

De mon peuple mouton les fautes vas expier

 

Tu rachèteras donc de ta mort nos péchés

Et nous fêterons Pâques en te chérissant dru

Le loup ici présent est là pour t’égorger

Et ton sang récolté sera un très bon cru

 

L’homme bien étonné répondit à l’agneau

Tu n’as pas de pêchés ce sont les hommes qui

de vous avoir tués toutes ces années par lots

sont pêcheurs patentés aux yeux de l’infini

 

C’est pourquoi chaque année, nous devons sacrifier

Tes frères les agneaux pour pouvoir nous racheter

de tous les sacrifices de notre long passé

Et jusqu’au bout des temps cela doit continuer

 

Mais vous les bons agneaux n’avez rien à expier

Vous ne faites de mal qu’à quelques herbes folles

On vous dit doux et purs restez-le dans vos prés

Dieu vous a voulu tels de ses cieux à son sol

 

L’agneau en souriant répondit hardiment

Tu te trompes l’ami nous les agneaux moutons

Avons de grands péchés glanés au fil du temps

Et voici le moment où nous les assumons

 

Nous être laissés faire, sacrifier, égorger

Chaque année bêtement comme de gentils moutons

Est crime contre nature que nous devons expier

Afin de retrouver un plus bel horizon

 

Ainsi tu vas mourir pour le bien des agneaux

Car les temps ont changé les rôles sont inversés

Mes frères ont décidé de ne plus être idiots

Et d’avoir droit aussi au Dieu de leurs pêchés

 

Le loup égorgea l’homme qui en fut bouche bée

Puis se dit finalement, le mouton a du bon

Il attrapa l’agneau et n’en fit qu’une bouchée

Et solitaire repu rentra à la maison

 

Ainsi pour conjurer un sort millénaire

Que le mal tue le mal on ne peut espérer

La vengeance est un plat qui tue la cuisinière

Et de mauvais augure est le sang ci-versé

 

 
 
Je sais, cette fable finit plutôt mal et assez abruptement. Mais que voulez-vous, la vie est parfois ainsi faite.

Publié dans Fables

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